Sédentarité au travail : quels sont les vrais risques pour la santé ?

Dans nos sociétés modernes, le travail sédentaire est devenu la norme : plus de 80 % des salariés passent en moyenne 7 à 10 heures assis par jour.
Ordinateur, visioconférences, réunions prolongées… La sédentarité s’installe insidieusement dans notre quotidien professionnel.
Mais quels sont les véritables risques pour la santé ? Comment limiter les effets néfastes d’une position assise prolongée ?
Éclairage sur un enjeu de santé publique sous-estimé.

Qu’est-ce que la sédentarité au travail ?

La sédentarité se définit par une faible dépense énergétique (inférieure à 1,5 MET) en position assise ou allongée, en dehors du sommeil. Cela inclut les heures passées devant un écran, dans une voiture ou à une réunion.
La sédentarité professionnelle concerne tous les métiers où l’activité physique est minimale : employés de bureau, chauffeurs, télétravailleurs, etc.
Elle ne doit pas être confondue avec l’inactivité physique : on peut faire du sport en dehors du travail tout en étant sédentaire au bureau.

Illustration d’une femme assise à son bureau, adoptant une mauvaise posture et souffrant de douleurs au cou, au bas du dos et au genou, mises en évidence par des symboles rouges.

Les vrais risques pour la santé liés à la sédentarité

1. Troubles musculo-squelettiques (TMS)

Être assis plusieurs heures par jour sans bouger provoque des tensions musculaires, en particulier au niveau :

  • des lombaires,
  • de la nuque,
  • des épaules.

Ces douleurs chroniques sont souvent aggravées par une mauvaise posture, un écran mal positionné ou un mobilier inadapté.

2. Problèmes cardiovasculaires

La sédentarité prolongée ralentit la circulation sanguine et augmente le risque de maladies cardiovasculaires.
Selon l’OMS, elle constitue le 4e facteur de risque de mortalité dans le monde.
Un salarié assis plus de 8 heures par jour sans pause active présente un risque accru d’infarctus et d’AVC.

3. Prise de poids et troubles métaboliques

Un métabolisme au ralenti combiné à une alimentation trop riche et un manque d’activité favorise la prise de poids, l’augmentation du tour de taille, et à terme :

  • le diabète de type 2,
  • le cholestérol,
  • l’hypertension artérielle.

4. Impact sur la santé mentale

La sédentarité affecte aussi le cerveau. Le manque de mouvement limite la production d’endorphines et accentue les risques de :

  • fatigue chronique,
  • anxiété,
  • baisse de concentration,
  • états dépressifs.

Comment limiter les effets de la sédentarité au travail ?

1. Alterner les postures

Utiliser un bureau assis-debout permet d’alterner les positions tout au long de la journée.
Marcher pendant les appels téléphoniques ou tenir certaines réunions debout est aussi efficace.

2. Bouger toutes les 30 minutes

Faire quelques étirements, marcher quelques minutes, ou tout simplement se lever régulièrement permet de relancer la circulation sanguine et de soulager les muscles.

3. Encourager la mobilité au bureau

Des initiatives simples peuvent faire la différence :

  • prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur,
  • aller parler à un collègue plutôt que d’envoyer un mail,
  • organiser des pauses actives collectives.

4. Pratiquer une activité physique régulière

Les recommandations officielles suggèrent au moins 150 minutes d’activité modérée par semaine.
Cela peut passer par de la marche rapide, du vélo, ou une activité sportive adaptée aux contraintes professionnelles.

Une responsabilité partagée

Employeurs et salariés ont tout à gagner à intégrer davantage de mobilité au travail.
Les entreprises peuvent aménager les espaces, proposer des ateliers de sensibilisation ou offrir des abonnements à des activités physiques.
De leur côté, les employés peuvent adopter des gestes simples mais réguliers pour préserver leur santé.

Conclusion :

 La sédentarité au travail est un véritable enjeu de santé publique.
Elle touche une majorité de salariés et engendre des conséquences sérieuses sur le long terme, tant physiques que mentales.
Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il suffit parfois de petits changements d’habitude pour limiter ses effets.
Anticiper, bouger, respirer : autant de réflexes à adopter dès aujourd’hui pour une meilleure santé au bureau.